L’ASMR et le genre

Lucas Simone est un élève de première année au lycée Willow Glen de San Jose, en Californie.

Pour son projet de recherche AP Capstone, il a choisi d’analyser les associations entre le genre et les aspects de l’ASMR.

Il a interrogé plus d’une centaine de ses camarades de lycée et a recueilli des données sur le sexe, le stress, le visionnage de vidéos ASMR, les sentiments ASMR, la fréquence ASMR, etc.

Méthodologie de recherche

Lucas a recruté 122 élèves (71 filles, 49 garçons, 2 non-binaires ; âgés de 14 à 18 ans) dans son école secondaire pour participer à une enquête sur l’ASMR. Les participants ont rempli des formulaires de consentement et des formulaires d’enquête. Son projet a été supervisé par son professeur d’AP Research, Scott Patterson, et examiné et approuvé par l’IRB local, qui a été établi selon les directives du NIH.

Voici les questions de l’enquête et les réponses regroupées par pourcentage de 71 femmes et pourcentage de 49 hommes qui ont choisi chaque option (les deux participants non binaires n’ont pas été inclus dans l’analyse par sexe).

Questions posées

Laquelle de ces réponses illustre le mieux votre niveau de stress ?

  • Je me sens toujours stressé(e) (21%F, 8%M)
  • Je me sens souvent stressé(e) (49%F, 21%M)
  • Je me sens parfois stressé(e) (25%F, 50%M)
  • Je me sens rarement stressé(e) (4%F, 19%M)
  • Je ne me sens jamais stressé(e) (0%F, 2%M)

Note : ces données n’ont pas été rapportées dans le rapport final.

Avez-vous fait l’expérience de l’ASMR ? (sensation de picotement dans la tête, la colonne vertébrale, etc.)

  • Oui (41%F, 31%M)
  • Non (28%F, 39%M)
  • Incertain (31%F, 31%M)

Pour quelles raisons avez-vous regardé des vidéos ASMR ?

  • Parce que je les apprécie (26%F, 15%M)
  • Pour faire face au stress (8%F, 9%M)
  • Pour m’aider à m’endormir (8%F, 4%M)
  • Parce que j’en ai entendu parler en ligne (25%F, 18%M)
  • Parce qu’un ami me l’a recommandé (20%F, 7%M)
  • Je n’ai jamais regardé de vidéo ASMR (14%F, 47%M)

Remarque : ces données ne figurent pas dans le rapport final.

À quelle fréquence regardez-vous des vidéos ASMR ?

  • Tous les jours (3%F, 4%M)
  • Plus d’une fois par semaine (11%F, 2%M)
  • Une fois par semaine (11%F, 6%M)
  • Plus d’une fois par mois (4%F, 2%M)
  • Une fois par mois (9%F, 6%M)
  • Rarement (38%F, 22%M)
  • Jamais (24%F, 57%M)

Avez-vous réalisé une vidéo ASMR ?

  • Oui, plus d’une (7%F, 4%M)
  • Oui, une seule (14%F, 2%M)
  • Non, mais je prévois de le faire (1%F, 2%M)
  • Non, et je n’en ai pas l’intention (78%F, 92%M)

Compréhension de l’ASMR ?

  • J’en sais beaucoup (11%F, 10%M)
  • Je sais certaines choses (52%F, 43%M)
  • Je ne sais pas grand-chose (31%F, 22%M)
  • Je ne sais rien (6%F, 25%M)

Soutien de la communauté ASMR ? (ceux qui font et regardent des vidéos ASMR)

  • Soutien inconditionnel (18%F, 6%M)
  • Soutien (38%F, 18%M)
  • Indifférent (33%F, 47%M)
  • Ne soutient pas (11%F, 29%M)

Résumé

Lucas a mis en évidence un biais sexiste marqué lié à l’ASMR dans sa population d’adolescents.

Les participantes étaient plus susceptibles de ressentir l’ASMR, de regarder des vidéos d’ASMR, de créer des vidéos d’ASMR, de comprendre l’ASMR et de soutenir la communauté ASMR.

Quelle en est la raison ? Les données de Lucas mettent en évidence une raison potentielle.

Les femmes étaient trois fois plus susceptibles de se sentir “toujours stressées” et deux fois plus susceptibles de se sentir “souvent stressées” que les hommes. Cette probabilité accrue de stress chez les femmes par rapport aux hommes se reflète également dans les grandes études publiées sur les adultes aux États-Unis.

Il est donc possible que les participantes soient plus enclines à regarder des vidéos d’ASMR parce qu’elles sont plus susceptibles d’être stressées. Il est surprenant de constater que les participantes n’ont pas choisi “pour faire face au stress” comme raison principale de regarder des vidéos ASMR, mais plutôt “parce que je les apprécie”. Il est possible qu’elles ne soient pas conscientes que ce plaisir est motivé par la réduction de leur stress, mais ce n’est qu’une hypothèse.

Dans l’ensemble, Lucas a découvert des données intéressantes sur le sexe et l’ASMR.

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